Une robe par mois - mai

L'espoir fait vivre ! Celui de revoir sa Normandie le soleil, de sentir la douceur des températures printanières, de quitter bottines et chaussettes, de remettre du vernis sur ses orteils blancs comme des cachets d'aspirine ...

En lieu et place de ces réjouissances, il faut attendre, attendre la fin de l'averse, attendre que la marque laissée par les chaussettes sur le haut de la cheville se soit estompée, attendre que le vernis sèche sur les pieds gelés d'avoir été odieusement et cruellement chassés de leurs charentaises douillettes, attendre qu'un photographe équipé de bottes étanches se risque jusque dans mon jardin détrempé ...

Après tout ça, je me demande pourquoi j'ai choisi un modèle de robe-liquette très estival, très léger, très "rosé-pamplemousse" ou "pastis Bardouin" (mon préféré) sur la banquette en osier à deux pas de la piscine ... je me le demande ...

Quoi qu'il en soit, cette robe est confectionnée, finie, repassée (j'ai eu le temps de faire ça aussi pendant les averses interminables qui arrosent la Touraine), photographiée en détail ...

Robe-liquette Burda Style 02/2014 modèle n°118

taille 42-44 sans modifications

lin ivoire et boutons de nacre Mondial Tissus 

Elle est aussi un peu portée ... pour réaliser que le lin ivoire est assez transparent et que cette robe mérite une-sous robe si je ne tiens pas à ce qu'on devine la marque de ma petite culotte !

Mais, la mise en scène laisse quand même à désirer :
* fin de dimanche après-midi humide,
* en selfie - c'est ainsi qu'on appelle les autoportraits photographiques réalisés avec son téléphone ... soyons à la page -,
* à contre-jour - vu que le seul miroir en pied de la maison fait face à la fenêtre et que ma chambre est orientée plein ouest -
* et dans une pièce encore bien encombrée par un instrument de musique abandonné là par Monsieur G depuis plus d'un an,
* avec d'affreuses lunettes, une conjonctivite carabinée continuant de tenir ma cornée à distance de mes lentilles adorées.

Je suis un tellement piètre cadreur que je ne vous montre même pas bien les magnifiques sandales que je chiperai volontiers à Mademoiselle J cet été et qui iraient très bien avec le collier et la manchette ethniques ... so tendance !

Pour conclure sur ce modèle, j'aime vraiment ses volumes amples et tellement confortables en pleine chaleur (hum hum ... passons ...) et les détails de finitions (les surpiqûres, les fentes de poches, le bas de la robe). En revanche, les explications sont vraiment sibyllines et alors même qu'on cherche à soigner la partie visible de la robe, aucune pièce ne semble devoir être surfilée ! Je ne m'en suis au contraire pas privée, vous pensez !
Pour la sous-robe (n'existe-t-il pas un terme plus approprié ?), je vais sans doute couper dans du jersey blanc avec des finitions à cru ... Je vous tiendrai au courant !

Je vous souhaite une belle fin de semaine et une belle fête de l'Ascension.

Je serai en Allemagne pour tenter de continuer à croire à l'espoir européen, je serai en robe bleu marine (n'en déplaisent à quelques extrémistes chagrins) pour jouer dans l'orchestre d'harmonie avec qui nous nous déplaçons et jouerons entre autres la Marseillaise, les hymnes allemand et européen sans craindre que des députés europhobes fraîchement élus ne viennent ternir la fête !

Ça, c'est dit ...

On se quitte en chanson ? Pensée spéciale pour Céline qui nous a récemment réjouis avec un billet musical exaltant !





Edit du 24/06/2014
Mon amie Dame Crapouille est venue saisir les singeries de l'escargot ... Drôle de mélange ... On ne s'ennuie pas devant son objectif ... Jugez plutôt !

Le fond de robe (merci à Lorène pour le vocabulaire) a été réalisé en deux coups de cuiller à pot : un tube en jersey blanc, une couture qui ferme un bout du tube, des découpes à cru pour les bras et la tête ... On ne se prend pas toujours la tête dans la coquille !