28 septembre 2014

Faire et défaire, c'est toujours travailler ...


... disait ma grand-mère ...

Je vous ai déjà dit que l'un de mes surnoms est Pénélope ? ... pas Cruz, aucun rapport ... Ulysse plutôt ... ce qu'elle ne vous a jamais dit, c'est qu'on l'appelait aussi Speedy Gonzales ... mouahahah ! la bonne blaque ! ... 

Bref ( ... quelque chose me dit que cela sera tout sauf bref ... j'dis ça ...), tout ça pour vous dire, que ce pull est né d'une longue histoire homérique. Tout a commencé à l'Ascension. Partant en Allemagne avec l'Harmonie Municipale dans le cadre de l'échange culturel bi-annuel avec Bad Camberg, j'avais prévu d'occuper les deux fois dix heures de car utilement. Rien de tel qu'un tricot. Ça distrait, ça rend curieux les voisines, ça n'empêche pas de participer à la conversation, ça n'empêche pas de dormir l'entourage. Bref, nickel ... De retour en France, trois jours plus tard, j'avais tricoté le corps du pull ... mais, il y avait comme un hic : avec quelques centimètres de laine restants, comment tricoter encore deux manches longues et une encolure ? En y repensant, je m'amuse de l'excellente blague du fou qui n'ayant presque plus de peinture, se dépêche de terminer de peindre le plafond ! Et bien, j'étais dans le même état d'esprit et force fut de constater que la vitesse de tricotage et la quantité de laine ne sont pas corrélées.

Mais alors, que s'est-il passé ? Je commençais à pester contre le modèle, à m'interroger sur les conseils dispensés par Laurence lors du salon CSF 2013 où j'avais eu la joie de la rencontrer avec Dame Crapouille. Et puis, en relisant le paragraphe Fournitures & Matériel, je réalisai que je m'étais trompé de qualité de laine : il ne faut pas confondre la Physalis et la Pimprenelle, bougre d'idiote ! ... ni prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages ... ni piocher au hasard dans ton stock honteusement riche d'écheveaux de Graine de Laine ...

J'étais quand même un peu rassurée : le modèle n'était pas erroné, Laurence ne s'était pas trompée ... j'étais juste un peu surmenée, étourdie, complètement à la ramasse ... rassurée, donc.

Me revoilà lancée et occupée pour les vacances d'été. Mais, c'était sans compter sur un autre hic : au bout de mes 3 écheveaux de Pimprenelle, la manche gauche était trop courte de 20 cm ! Je mets Instagram dans la confidence (il n'y a pas mieux pour vous remonter le moral ce réseau-là !), les conseils fusent mais @froufrouetcapucine me confirme que la différence de bain avec un autre écheveau supplémentaire serait trop visible. hihihi ! je vous l'avais dit, cette histoire est tout sauf brève ... je me marre ... Comme je ne tenais absolument pas aux manches 3/4 qui, selon moi, ne sont pas adaptées à ce modèle, je me lançai dans une adaptation des manches, histoire d'économiser la laine : 1- je les défais ; 2- je fais deux pelotes de même poids avec le fil détricoté ; 3- je réduis le nombre de mailles relevées autour des emmanchures ; 4- j'augmente le rythme des diminutions pour rétrécir ces manches que je jugeais suffisamment larges, 5- je tricote jusqu'au bout des pelotes, autant de rangs à droite qu'à gauche.

Ouf ! le pull est fini ! ... l'histoire aussi ... hihihi ...





pull Grand Large par Lili comme tout
taille L
laine Pimprenelle coloris Le Grand Plongeon chez Graine de Laine (3 écheveaux)
aig. 3,5 et 4



Que j'aime les jolis détails de ce pull tout simple et sans couture ! Les coudes soulignés de côtes torses, les courbes du bas du pull devant et au dos, l'encolure toute douce, les diminutions sur les hanches ... Et que j'aime la douceur des tons de cette Pimprenelle, la douceur de ce fil, sa tenue et le plaisir qu'il procure à tricoter !

Ironie de l'histoire,  j'aurais pu faire un M ! Mais cela n'entame pas ma bonne humeur comme en témoigne cette photo ... Bonne semaine souriante à tous !


PS : ma photographe aimerait le même pull. Chic ! je le connais par coeur 






26 septembre 2014

Du pliage en bonne compagnie

A la rentrée, je n'avais pas encore fini mes trouzemille lessives ni acheté les 20 cahiers 24x32 100 pages grands carreaux des étudiants de la famille (Monsieur L est au collège, vous croyez ça ? ... bon, passons) que je reçois la newsletter (faut dire aussi que je me donne peu de chance de résister aux nouveautés, je vous l'accorde) de C'est Dimanche, annonçant la nouvelle collection et surtout de nouveaux patrons Lady !

Comme je n'ai rien à me mettre ( ... !!!!! ...  excusez ma conscience, elle s'étouffe, là ...), j'ai aussitôt commandé le patron de la tunique Denver (j'ai vu de ravissantes réalisations depuis sur la blogo et je ne regrette vraiment pas mon achat) et, celui qui fait l'objet de ce billet, j'ai nommé le patron de la blouse Osaka.

Pour tout vous dire, j'ai trouvé le temps long en attendant les pochettes et ensuite le pas-à-pas du décolleté Origami, envoyé normalement dans la foulée. Disons que C'est Dimanche a dû être victime de son succès.

La première blouse ressemble assez à celle qui figure dans le catalogue :

blouse Osaka de C'est Dimanche
taille 44
voile de coton chez MT

Aussi, dans mon impatience, j'ai foncé tête baissée (je suis bélier) et ai à peine suivi les indications de ce pas-à-pas pour la première réalisation. Et puis, par habitude j'ai taillé le 44. J'ai aussi rallongé les manches d'une dizaine de centimètres car la largeur du coupon le permettait.

Porté, je l'adore ! Ses volumes et la légèreté du tissu, sans compter la délicatesse du décolleté.



Et puis, j'ai eu envie d'en refaire une dans les règles de l'art, ce d'autant que j'avais reconstitué mon stock de tissus (... !!!!! ...) chez Théophile à Azay-le-Rideau !

Cette fois, le tuto a été scrupuleusement suivi et heureusement car j'ai compliqué l'affaire avec des motifs hypnotiques ... Ce pas-à-pas est très bien fait, méthodique et illustré. Cette blouse est donc un modèle facile à la portée des débutantes.


Blouse Osaka de C'est Dimanche
Taille 42
coton imprimé chez Théophile


Ce patron me plaît bien. On peut donner à cette blouse un côté décontracté ou habillé selon le choix du tissu. Je la verrais bien dans un jersey de laine taupe qui attend de sortir des cartons depuis l'hiver dernier.

Mais je gage que mesdames Et puis la neige elle est trop molle et Batman et Bobines ont leur propre interprétation de ce modèle caméléon (clic clic sur le nom de leurs blogs pour aller voir).

Bonne fin de semaine à toutes ! La prochaine fois on parle tricot ? (car non, je n'ai pas encore défini ce que sera ma robe d'octobre ... faut pas croire !)




22 septembre 2014

une robe par mois - septembre

Les robes se suivent et ne se ressemblent pas. Si celle-ci m'a fait souffrir (mais pour ma plus grande joie ... tu as des tendances maso ou quoi ?), ma robe de septembre ne fut qu'évidence, plaisir et amusement.

Pour commencer, le tissu : un jersey lourd au tomber magnifique, facile à coudre qui plus est.

Ensuite, le modèle (ou plutôt le demi-modèle, la jupe droite ne me plaisant pas) : encore du Burda, mais cette fois j'ai simplifié - pas de zip ... marre de souffrir ! Mais vu que cette moitié de modèle me laissait les cuisses à l'air, j'ai inventé le bas.

Et puis j'ai tout cousu à la surjeteuse (qui pourtant me donne du fil à retordre avec des tissus fins) et là, c'est bonheur !


Robe Burda Style N°170 02/2014 modèle 102
(pour le haut) et modèle maison pour la jupe
taille 42
jersey lourd noir chez Mondial Tissus

J'ai donc supprimé la fermeture éclair pariant sur l'aisance donnée par le jersey, descendu les pinces poitrine d'un centimètre, et réalisé les manches d'un seul tenant (pas de couture sur le haut de manche sur toute la longueur du bras) craignant un effet carton du fait de l'épaisseur du tissu. Seule une petite fente est piquée sur l'épaule pour former l'arrondi ... ce qui fait un petit ergot un peu disgracieux quand je lève les coudes (cf. première photo) mais dont je m'accommode.

La jupe est faite d'un rectangle de jersey (couture milieu dos) et les plis (deux de part et d'autre du milieu devant et dos) s'efforcent de coïncider avec les empiècements du haut.


J'aime beaucoup le décolleté de cette robe, son haut ajusté mais confortable (je vous ai déjà dit que j'adore ce tissu ?) et sa petite jupe aux volumes très féminins (comprendre  "qui cachent bien hanches, fesses et cuisses").

Je me rends compte que je suis de plus en plus indisciplinée avec les patrons. Il n'y a plus moyen que je les suive à la lettre.

Et vous ? Vous prenez quelques libertés aussi ? Racontez-moi ...



PS : c'est encore Mademoiselle J qui s'est saisie de l'objectif ... Merci ma belle !

10 septembre 2014

Une robe par mois - août ... si si ... août

Vous l'aurez remarqué, je n'ai pas chômé cet été : des tops en veux-tu en voilà, des tenues pour mes nièces, des tenues pour Mademoiselle J et des robes en mai, juin, juillet ...

Pourtant, je suis partie du 8 juillet au 24 août et ai laissé derrière moi mes projets de couture. Autant dire que pour la robe d'août attendue pour le défi de Marel il ne me restait pas beaucoup de temps, mais j'y croyais !

C'était sans compter sur les rendez-vous médicaux des enfants, les courses aux fournitures scolaires, le remplissage du réfrigérateur et les lessives ! Mais surtout, je n'avais pas anticipé ce qui, les abonnées Instagram m'en sont témoins, m'a valu de frôler (ou même pas) la vulgarité, de jurer comme un charretier, de songer à abandonner, de m'asseoir sur mes obsessions perfectionnistes, je veux parler de la coupe de la soie et par-dessus tout la coupe et la couture de la soie ... dans le biais !!!!!
Bon, à côté, les explications sibyllines de Burda sont de la gnognote.

Ce serait à refaire, je me conseillerais :
1- d'épingler soigneusement (et sans économie d'épingles) le patron
2-d' étrenner des épingles neuves et fines sauf à risquer de tirer des fils du tissu si précieux
3- de marquer à la craie de couturière le contour des pièces (ce que je ne fais jamais ... la flemme ...)
4- pour les pièces rectangulaires pour lesquelles Burda ne fournit pas de gabarit, d'en faire un quand même car découper directement à la règle et au cutter, c'est chaud chaud chaud ! (et les épingler aussi)
5- de ne pas hésiter à faire des maquettes en papier pour décoder les explications obscures


Enfin, j'y suis arrivée ! J'aurais pu intituler ce billet "Logique Floue" car le modèle, la fluidité de la soie et le travail dans le biais offrent l'avantage de rendre pardonnables des coutures bien loin de la rectitude.




Robe Burda Style n°170 02/2014 modèle 126
Taille 44
Soies imprimée et unie chez Mondial Tissus

Je sais que je me targuais avant les vacances de tailler dans le 42 ... Mais ça, c'était avant et surtout, je ne voulais pas courir le risque de faire fuser mes coutures dans ce tissu délicat pour un ou deux centimètres manquants.

J'ai effectué quelques modifications mineures :
- encolure élargie de 1 cm
- col plus étroit de 1 cm
- pas de poches dans la couture latérale
- pinces poitrines descendues de 3 cm (2 auraient suffi)

Et maintenant, reportage pour Vogue Touraine (édition très limitée) où vous pourrez apprécier le maquillage, le coiffage et les photos de Mademoiselle J. Grâce à elle, je me prête avec confiance à son objectif. Merci merci merci !



Ah ! tous ces plis et bords crus ! Je les aime ... bien qu'ils m'aient donné tant de mal !


Pour finir, une photo pour ne pas rester dupe des artifices et cadrages flatteurs :


mon reflet dans le miroir ... un peu effrayant, non ? ... comme le portrait de Dorian Gray ! J'en ai froid dans le dos.

Bonne fin de semaine à toutes et sans doute à bientôt car mes envies de couture sont très très nombreuses (et mon stock de tissus inépuisable ...)